Cher visiteur,

Depuis quelques temps, nous voyons fleurir quelques « avis sur l’établissement », postés par de prétendus « parents d’élèves », et dont la seule motivation est de dénigrer le CDH et son personnel.

 

Ce « Hameau Bashing » est bien dans l’ère du temps et, après tout, c’eut été un miracle que l’établissement échappe aux turpitudes actuelles des réseaux sociaux et à leur concert de calomnies et de veuleries en tout genre. Aussi, même si je ne doute pas que vous soyez capable de faire la part des choses par vous-même, ai-je préféré anticiper certaines questions que vous, les vrais parents d’élèves, pourriez légitimement vous poser.

Le goût de l’effort : une condition nécessaire à toute progression

En premier lieu, l’établissement n’a pas la prétention de devenir le « meilleur collège » ou le « meilleur lycée » de France parce que l’éducation n’est pas une compétition.

 

Son ambition est simplement de transmettre à vos enfants le goût de l’effort et de la discipline dont ils auront tant besoin dans la poursuite de leurs études comme dans leur vie d’adulte. Et, bien entendu, cela ne leur plaira que modérément :

Des cours le mercredi après-midi ? C’est trop ! (« Mes potes finissent à midi »).

 

Un professeur absent remplacé par un autre cours ou une étude ? Quelle injustice ! (« Dans mon ancien collège, on pouvait rentrer chez nous »).

 

Des études dirigées pour faire les devoirs ? Quel enfer ! (« Ça ne sert à rien », « Y a trop de bruit »).

 

Des punitions pour des bavardages, une accumulation de retards ou un portable non rendu ? Quel toupet ! (« C’est abusé »).

L’autocritique : une condition nécessaire au respect de soi-même

En second lieu, il nous arrive, nous les adultes, de faillir et de ne pas être à la hauteur de nos engagements. Comme les élèves que nous encadrons, nous ne sommes pas parfaits mais nous, nous en sommes conscients.

 

Nous savons que nous exerçons un métier dans lequel nous donnerons toujours plus que nous recevrons, que nous avons un devoir de patience et de bienveillance et que nous devons rester exemplaires en toutes situations. C’est la règle et nous l’acceptons. Mais, ce faisant, nous sommes amenés à développer un regard plus critique sur notre propre activité, ne serait-ce que pour éviter le « coup de pied de l’âne », se faire reprendre par un élève que nous reprenons nous-mêmes à longueur de temps.

 

C’est pourquoi, il existe une autre valeur que nous souhaitons transmettre aux élèves, l’autocritique. D’une part, parce qu’elle est plus enrichissante pour soi-même en favorisant la remise en question. D’autre part, parce qu’elle est plus respectueuse des autres en ne les transformant pas systématiquement en boucs émissaires de nos propres insuffisances.

Les locaux

Comme nous le signalons dans l’historique de l’établissement, les locaux ont leur particularité. Les bâtiments hébergeant l’internat sont anciens alors que ceux accueillant les classes sont récents.

Mais, quoi qu’il en soit, ils font tous l’objet d’un entretien régulier en termes de sécurité, de maintenance et d’hygiène, conformément à des lois en vigueur particulièrement strictes lorsqu’il s’agit de l’accueil et de l’hébergement des mineurs.

 

Sécurité : les locaux sont régulièrement remis aux normes selon les recommandations d’une société spécialisée (extincteurs, détecteurs d’incendie, blocs d’évacuation de secours…).

 

Maintenance : le matériel défectueux est réparé ou remplacé dans les plus brefs délais.

 

Hygiène : le ménage est fait tous les matins à l’internat et dans les salles de classe tandis que les WC extérieurs sont nettoyés deux fois par jour et la cantine après chaque repas.

La cantine

Enfin, je conclurai par l’incontournable débat sur la cantine. Pour vous le résumer, je vais user de la métaphore du marteau et de l’enclume afin de vous décrire le dilemme face auquel se retrouvent tous les chefs d’établissement de France.

 

D’un côté, le marteau : une cantine scolaire, cible privilégiée des puissants organismes de santé publique, contrainte par des obligations légales de ne servir que des repas équilibrés. Comprenez par-là : Crudités, viandes ou poissons, légumes ou féculents, fromage, fruit et eau plate. (Pas trop de pain ni de ketchup/mayo).

 

De l’autre côté, l’enclume : des ados affamés, cibles privilégiées du puissant lobby de l’industrie agro-alimentaire depuis leur naissance, contraints par des obligations sociales de n’aimer que la très addictive trilogie du Gras-Sucré-Salé. Comprenez par-là : hamburger, kebab, pizza, frites, chips, Nutella et sodas. (Légumes et crudités s’abstenir).

 

Notre problème est donc de concilier ces deux logiques contradictoires. Aussi, si vos enfants se montrent moins maniérés, nous saurons trouver ensemble un juste milieu entre obligations légales et obligations sociales, entre le besoin d’une alimentation complète et le plaisir de manger.

 

Pour information, nous faisons appel, depuis de nombreuses années, à la société de restauration Les Petits Gastronomes, une filiale francilienne de Sodexo spécialisée dans la restauration scolaire, qui nous assure une sécurité quotidienne d’approvisionnement par « liaison froide » et avec laquelle personne n’a jamais été malade.

 

Chef d’établissement

Laurent Biard